Ankou.

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L'Ankou est masculin, pour ce travail je lui donne une apparence féminine.

L'Ankoù semble être un héritage de la mythologie celtique, un dieu dont la fonction est la perpétuation des cycles vitaux, comme la naissance et la mort, les saisons ou le cycle jour nuit. Bien qu'on lui attribue désormais la faux ou la pique, son arme canonique est le « maillet béni ». Tout indique sa proximité avec le dieu gaulois Sucellos et le dieu irlandais Eochaid Ollathair, ou Dagda, qui tuent et donnent la vie avec leur arme, maillet ou massue. L'Ankoù est une figure panbrittonique de cette fonction, et est appelé Anghau au Pays de Galles et Ankow en Cornouailles (Angleterre). Sa fonction a par la suite été réduite à la seule mort4.

Le mot est masculin en breton et selon Dom Le Pelletier, dans son dictionnaire étymologique paru en 1752, il serait tout simplement le pluriel de anken qui désigne l'angoisse, la peine. Ankoù est proche de ankouaat, ou ankounac'haat, qui signifient « oublier » dans le dictionnaire Geriaoueg Sant-Ivi d'Alan Heusaff.

Dans le chant initiatique "Ar rannoù" (Les séries) qui introduit le Barzaz Breiz célèbre recueil de chants traditionnels de Bretagne, il apparait dans la dernière série comme le père de l'Anken (signifiant "angoisse" ou "douleur morale" en breton) : "Hep rann ar red hepken, Ankoù tad an Anken, netra kent, netra ken !" (Sans série plus que la nécessité unique et l'Ankoù père de la douleur, rien avant, rien de plus).