Némésis.

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Némésis (en grec ancien : Νέμεσις / Némesis) est une déesse de la mythologie grecque mais aussi un concept : celle de la juste colère (des dieux) et du châtiment céleste. Son courroux s'abat en particulier sur les humains coupables d’hybris : démesure, mégalomanie. Elle est ainsi parfois assimilée, à la fois, à la vengeance et à l'équilibre[réf. souhaitée]. La Némésis est aussi interprétée comme étant un message de mort envoyé par les dieux comme punition.
Le nom némésis dérive du verbe grec νέμειν / némein), signifiant « répartir équitablement, distribuer ce qui est dû », que l'on peut rapprocher de moïra qui signifie à la fois destin et partage. La mythologie romaine en reprend un aspect sous la forme d'Invidia, soit « l'indignation devant un avantage injuste1 ». Le substantif « némésis » est employé par antonomase pour désigner la colère ou la vengeance divine.
Elle est présentée comme la fille de Nyx (la Nuit) seule3 ou plus rarement de la Nuit et de l'Érèbe (Hygin et Cicéron), mais d'innombrables sources (Pausanias, Nonnos de Panopolis et Tzétzès) la présentent comme née d'Océan sans que le nom de sa mère (Téthys ?) ne soit mentionné par un seul de ces auteurs. Dans les textes orphiques[Où ?], elle est généralement présentée sous le nom d'Adrastée et est donnée pour la fille née sans père de la Nécessité. Des traditions isolées la nomment néanmoins « fille de Zeus » (Homerica Cypria, Fragment 8) sans mentionner le nom de sa mère, d'autres la prétendent née de Dikê, la Justice personnifiée. Hésiode4 l'associe étroitement à la déesse Aidos qui symbolise à la fois la Pudeur et le Respect et prétend que lorsque la Race de Fer aura remplacé celle des héros, Aidos et Némésis abandonneront définitivement l'humanité à son (triste) sort pour remonter dans l'Olympe.
Elle représente la justice distributive et le rythme du destin. Par exemple, elle châtie ceux qui vivent un excès de bonheur chez les mortels, ou l'orgueil excessif chez les rois. Une tradition isolée prétend qu'elle engendra les Telchines de son union avec le Tartare (Bacchylide, Fragment 52).
Elle représente : « un des rares exemples de personnification de concept abstrait qui fasse l'objet d'un culte ancien »...