Les Erinyes.

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Elles ne reconnaissaient pas l’autorité des dieux de la nouvelle génération et n’avaient d’autre lois que les leurs. Elles furent identifiées plus tard aux Furies (ou Dirae) chez les Romains.
Elles sont nées des gouttes de sang versées sur la Terre, Gaïa, lorsque Cronos mutila son père Ouranos. D'autres auteurs comme Eschyle font d'elles les filles de Nyx, la Nuit. Sophocle leur donne comme parents Nyx et les Ténèbres (Scotos).
Dans tous les cas elles vivaient dans le Tartare ou l’Erèbe et venaient sur Terre poursuivre les criminels. Ces divinités infernales, symbolisaient les lois de l'ordre moral, et châtiaient qui les transgressaient. Elles pourchassaient particulièrement les personnes ayant commis un meurtre, un parricide ou matricide mais aussi tous ceux qui avaient commis un crime contre les dieux, contre l'hospitalité, ou qui s’étaient parjuré.
La colère des Erinyes ne touchait pas seulement le criminel, le pays qui l’hébergeait encourrait le risque d’être frappé par la famine ou la maladie. La mort du fautif ne les empêchait pas de poursuivre leur action et elles devenaient alors des aides d’Hadès et de Perséphone en torturant les criminels.
Erinyes
Erinyes
Intraitables, leur colère ne prenait fin que lorsque les rites de purification avaient été correctement et entièrement accomplis. Aucune prière, aucun sacrifice aucun objet sacré ne pouvait les détournait de leur poursuite.
Leur nombre était à l’origine indéterminé; Dans l'Orestie, Eschyle met en scène un chœur de cinquante Erinyes ou Euménides. Euripide fut le premier à préciser qu'elles étaient trois et plus tard elles furent nommées: Mégère (Haine), Alecto (Implacable) et Tisiphone (Vengeance). En divers endroits de la Grèce, notamment à Athènes elles laissaient de côté leur caractère redoutable pour devenir les Euménides (les Bienveillantes) mais jamais leur vrai nom était prononcé car il inspirait l’effroi à lui seul.
On les représentait comme des femmes ailées aux regards menaçants, les yeux injectés de sang avec de grandes ailes noires déployées sur le dos. Elles étaient vêtues de longues robes noires de deuil ou bien des jupes courtes et des chaussures de chasseresse. Des serpents étaient enroulés autour des bras et de leur chevelure. Elles tenaient en main des fouets ou des torches.