Aphrodite.

Aphrodite, guerrière & tentatrice...
Dans la mythologie grecque, Aphrodite (en grec ancien : Ἀφροδίτη / Aphrodítē) est la déesse de l'Amour dans son acception la plus large.
Sa fête principale, les Aphrodisies (en), était célébrée chaque année au milieu de l'été. En Laconie, Aphrodite était vénérée comme une déesse guerrière.
Dans la mythologie grecque, Aphrodite est quelquefois mariée à Héphaïstos, dieu du feu, de la forge et de la métallurgie. Les légendes font également part de ses aventures avec de nombreux amants, dont notamment Arès, Dionysos et Hermès.
Avec Athéna et Héra, Aphrodite est l'une des trois déesses dont la querelle entraîne le début de la guerre de Troie au cours de laquelle elle joue un rôle majeur.
Plus tard, les Romains ont assimilé Aphrodite à la Vénus de la mythologie romaine.
Aphrodite a été présentée dans l'art occidental comme un symbole de la beauté féminine et elle apparaît dans de nombreuses œuvres artistiques depuis la Renaissance jusqu'à nos jours.
Origine
Déjà, les Grecs avaient posé la question de l'origine d'Aphrodite.
Hérodote, avec les informations de l'époque, a avancé une origine orientale.
Hérodote (Histoire ou L'Enquête, I, 105) situe le plus ancien temple d'Aphrodite Ourania (Céleste) dans la ville d'Ascalon, en Syrie : « ce temple, d'après les informations que j'ai recueillies, est le plus ancien de tous les temples consacrés à la déesse : le temple de Chypre en est issu, aux dires des Cypriotes eux-mêmes, et celui de Cythère fut fondé par les Phéniciens originaires de cette région. » L'édition de La Pléiade note : « La déesse syrienne Atargatis ou Dercéto est assimilée par les Grecs à leur “Aphrodite Céleste” (Ourania, fille d'Ouranos, le Ciel) invoquée sous ce nom dans les îles de Chypre et de Cythère où elle avait des temples célèbres3. »
Hérodote (Histoire, I, 131) : Les Perses « ont appris des Assyriens et des Arabes à sacrifier aussi à l'Aphrodite Céleste : cette déesse se nomme Mylitta chez les Assyriens, Alilat chez les Arabes, Mitra chez les Perses. » L'édition de La Pléiade note : « La déesse qu'Hérodote appelle Mitra, nom de désinence féminine pour un Grec, mais qui désignait Mithra, le soleil, est Anahita, déesse des eaux et de la fécondité, qu'il identifie à la déesse assyrienne Mylitta (cf. I, 199) et à la déesse arabe Alilat (correction au texte des manuscrits qui portent Alitta, sur le modèle du nom précédent, Mylitta). »
De fait, elle correspond très probablement à la déesse Ishtar-Astarté, avec laquelle elle partage de nombreux traits : ce sont des divinités androgynesa ; Astarté est la « reine du ciel » alors qu'Aphrodite est dite « la céleste » (Ourania) ; leur culte comprend l'offrande d'encens et le sacrifice de colombes. Par ailleurs, le nom d'Aphrodite n'a pas été retrouvé sur les tablettes de linéaire B, témoignages écrits de la civilisation mycénienne.
Depuis le xixe siècle, l'origine d'Aphrodite a fait l'objet de nombreuses études et controverses. L'opinion dominante la fait dériver de divinités du Moyen-Orient, que les Grecs auraient adoptées et transformées au cours du temps.